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Réflexion

En bref

Date

07.03.2022

Contact

Émilie Converset
Responsable des projets de développement

Document

Rapport annuel 2022

Contextes fragiles : comment travailler de manière plus complémentaire ?

La coopération au développement, l’aide humanitaire et la promotion de la paix sont trois domaines de la solidarité internationale. Chacun a son propre mode d’action, mais tous partagent un seul et même objectif : l’amélioration des conditions de vie des populations. L’approche nexus cherche à structurer les efforts de l’ensemble des acteurs, locaux et internationaux, pour faire face aux crises complexes, climatiques, sanitaires et économiques.

Depuis quelques années, le Burkina Faso connaît une situation politique et sécuritaire qui met à mal le fragile équilibre économique. Plus de 2 millions de personnes déplacées internes font pression sur les ressources limitées. Comme au Burkina Faso, le contexte de nombreux pays peut se détériorer rapidement. Dans de pareilles situations, les programmes de coopération au développement visant à améliorer durablement les conditions de vie ne suffisent alors plus à faire face à l’urgence pour sauver des vies, et doivent s’adapter à des situations de conflits.

Dans ces situations de crise, de nouveaux besoins deviennent prioritaires, de nouveaux acteurs entrent en jeu (organisations d’aide humanitaire, militaires ou groupes armés). Qu’est-ce que cela signifie pour les organisations suisses et leurs partenaires locaux ? Comment les acteurs locaux peuvent-ils conserver un rôle central ? Comment agir au mieux et de manière coordonnée dans les contextes dits « fragilisés » ? Ces réflexions ne sont pas nouvelles, mais avec des crises complexes aux enjeux globalisés, il est essentiel de poursuivre les réflexions et de nous adapter pour être les plus efficaces et utiles possibles. C’est le défi de l’approche « nexus ».

Tout au long de l’année 2022, à travers des conférences, des rencontres et des formations, nous nous sommes interrogé·e·s sur les éléments essentiels à prendre en compte dans le cadre des projets que nous cofinançons et la flexibilité que nous pouvons ou ne pouvons pas offrir avec nos modes de financement. Ces questions ont également été au cœur des discussions de la Commission technique, et plus largement, de l’ensemble du FEDERESO, et continueront de se poser dans le futur. Chaque acteur de la solidarité internationale a ses compétences et ses limites propres : le défi est de les utiliser au mieux, de manière complémentaire. Le travail de réflexion et de sensibilisation continuera en 2023.

Émilie Converset, responsable des projets de développement