Billet de la présidente : Une année cruciale pour la coopération suisse
Les crises se multiplient, se croisent, leur durée augmente. Liées aux conflits armés, au changement climatique, à l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes, les causes sont nombreuses et imbriquées. Elles affectent les effets positifs de nombreux projets de coopération internationale. Et les inégalités, loin de se réduire, continuent de se creuser, poussant toujours plus de personnes dans des situations de précarité et les contraignant à fuir leur environnement. Pour autant, la réponse semble claire: renforcer les liens, favoriser la compréhension mutuelle, échanger et accompagner les populations les plus précarisées, amplifier leurs voix et relayer leurs initiatives. Autant d’actions mises en œuvre par les projets de coopération internationale.
Malgré cela, le Conseil fédéral ne semble pas mesurer totalement l’urgence et la responsabilité de la Suisse. Sa stratégie n’est pas à la hauteur, la part du budget alloué à la coopération au développement est même en recul au profit de besoins immédiats et de l’aide à l’Ukraine. La vision à long terme se retrouve menacée, car la coopération ne fait pas que guérir, elle prévient les crises, favorise la collaboration, participe au maintien de la paix et à la création de conditions stables pour l’humanité. Du moins c’est l’avis qu’a partagé la Fedevaco en réponse à la mise en consultation publique de cette stratégie.
Face à cette urgence, la société civile et les ONG se mobilisent, encore. La Fedevaco a soutenu la campagne d’Alliance Sud #SoyonsSolidairesMaintenant et continue son plaidoyer auprès de ses différents partenaires, car la solution est là: c’est l’engagement des collectivités publiques pour la justice sociale et climatique.
Anne Roulet, présidente