Pérennisation et autonomisation
Les organisations membres de la Fedevaco aspirent à lancer une dynamique de développement local qui permette aux bénéficiaires d'améliorer leurs conditions de vie de manière autonome. Les appuis ont un début, mais ils ont aussi une fin, qui doit être programmée en amont. Si les stratégies sont multiples et propres à chaque cas, le processus doit être pensé, construit ensemble, dans le meilleur des cas dès le début de l'engagement.
Les besoins de pérennisation et d’autonomisation concernent tous les projets de coopération au développement, qui ont par définition une durée de vie limitée. Les résultats des projets (pratiques nouvelles ou améliorées, de modifications de comportements, etc.) doivent continuer à bénéficier à la population après l'arrêt du soutien de la coopération au développement. L'autonomie, ou la capacité des acteurs locaux à assurer cette durabilité de façon indépendante, n'est pas que de l'ordre financier, mais nécessite également une liberté d'action, de parole, de décision et d'organisation. Retrouvez sur cette page quelques pistes, conseils et partage d'expérience qui pourront enrichir vos réflexions et actions.
Le désengagement se prépare dès le début du projet
Un processus de désengagement auprès du partenaire ou d'autonomisation du projet (le retrait du projet ne signifie pas forcément la fin de la relation partenariale) s'anticipe et se planifie. Chaque démarche est unique, mais voici quelques étapes incontournables :
- un diagnostic institutionnel est le point de départ le plus favorable;
- la définition d'un processus progressif sur plusieurs années et de son pilotage;
- la consolidation des activités à pérenniser;
- l'identification et l'appui au renforcement institutionnel des acteurs locaux;
- la consolidation du travail en réseau des acteurs locaux;
- l'appui ponctuel et souple
- un suivi-évaluation même lorsque le projet est terminé
Retour d'expérience
La coopération au développement n’est pas une aide humanitaire sans fin
L’Association Ailleurs Aussi, ancienne organisation membre de la Fedevaco basée à Villeneuve, s'est retirée du Brésil après 20 ans de soutien aux activités de la Fundacao Almerinda Malaquias en Amanzonie. À travers la formation d’instituteurs et d’éducateurs, cette dernière a mis en place un programme d’éducation à l’environnement qui forme chaque année des milliers d’élèves. Aujourd’hui, la fondation vole de ses propres ailes. Au-delà de l’impact de deux décennies d’activité, comment met-on un terme à un partenariat de si longue durée ? Rencontre avec le porteur du projet, Jean-Daniel Vallotton.