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Sénégal Afrique

Continent/Pays

Afrique / Sénégal

Organisation

ASCEAS-VD

Bénéficiaires

5'400 personnes

Partenaire local

Bureau de coordination du CEAS au Sénégal

2 équipes communales

Montant recherché

CHF 40'000

Thèmes

Adaptation au changement climatique / Environnement et énergie / Eau et assainissement / Génération de revenus

Des communautés insulaires face au changement climatique - 24-51

En Casamance, dans le sud du Sénégal, le changement climatique allié à la surexploitation de certaines ressources impacte directement les populations côtières et insulaires. Par exemple, la riziculture est une culture ancestrale dans cette région, et constituait un des principaux moyens de subsistance pour ces populations, avec la petite pêche. Mais depuis plusieurs années, d'importantes surfaces agricoles sont perdues en raison à la fois de la salinisation et de l'acidification des eaux et des sols. Les activités se sont donc fortement reportées sur la pêche, causant une pression importante sur les ressources en poissons et sur la mangrove. Cette nouvelle activité est donc en péril, et très vulnérable au changement climatique. A ces problèmes s'ajoute et se combine l'érosion des sols et la perte de biodiversité. 

Ce projet de l'ASCEAS-Vaud cherche à augmenter la résilience des populations de plusieurs îles des communes de Kafountine et Diembering en adressant plusieurs aspects. On peut citer par exemple la création de nouvelles opportunités économiques durables, notamment pour les jeunes, très concernés par l'exode rural, et les femmes. D'autres activités concerneront le renforcement de la gouvernance écologique locale, le développement des services essentiels (électricité, eau) et la protection de la biodiversité. Le projet appuiera ainsi deux collectivités locales en coordination avec d'autres acteurs locaux et internationaux. 

Concernant la problématique de l'eau par exemple, la nappe phréatique est peu profonde et donc sensible à la salinisation dans la plupart des îles. Des solutions comme la construction de mini-forages et des impluviums (systèmes de captage et conservation de l'eau de pluie) munis de systèmes de potabilisation de l’eau existent et des initiatives sont développées par l’État et ses partenaires pour un accès à l’eau potable. Cependant, cette offre ne prévoit pour l’instant pas d’accompagnement spécifique sur l’eau productive pour le maraîchage et le bétail, qui font partie des priorités des îles. Sans un cadre de gouvernance et de gestion partagée de la ressource en eau, la zone s’expose à des conflits d’usage et à une fragilité de la ressource. Par ailleurs, les solutions de forage récemment installées reposent sur l'usage des énergies fossiles. Le projet visera donc à renforcer les connaissances et compétences des parties prenantes locales afin d'assurer une pérennité d'accès aux ressources en eau. Il permettra également de moderniser les infrastructures permettant un usage économique et social de ce bien commun.