Protéger, c’est soigner - 24-28

Les violences basées sur le genre sont présentes et touchent toutes les classes sociales au Cameroun, mais restent fortement taboues. Les adolescentes n'osent pas se renseigner ni faire appel aux services sociaux: les grossesses précoces sont nombreuses et font encourir des risques importants sur la santé. Elles entraînent souvent un arrêt de la scolarité des jeunes filles-mères, facteur d’inégalité économique persistante.

Le projet de Médecins du Monde Suisse se concentre sur deux zones touchées par un conflit  (Nord-Ouest) et une présence importante de population déplacée (Ouest). Il vise à réduire les violences et à favoriser l’accès des victimes aux services de prise en charge et de protection. Pour cela, il renforcera la qualité et la coordination de la prise en charge par les services communautaires. Un appui aux hôpitaux régionaux, écoles publiques et commissariat de police renforcera le système de protection. Un travail de sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive et de plaidoyer, notamment auprès des auteurs de violences et des leaders d’opinion locaux et régionaux, doit réduire les violences basées sur le genre et être une clé pour lutter contre les inégalités femmes-hommes. 

En 2024, l’enlisement de la crise perdure avec comme conséquence l’augmentation des enlèvements contre rançons envers les populations civiles et l’apparition des violences à caractères xénophobes qui ciblent les personnes dont les familles sont originaires de la zone francophone ou toute personne qui ne s’exprime pas en anglais. Cette situation a déclenché une série de mots d’ordres, par les forces armées séparatistes, visant à bloquer tous mouvements de personnes et de biens et transformer l’agglomération en une « ville fantôme ». Cet état de fait a ralenti le déploiement de certaines activités du projet, qui se poursuit malgré tout et comble son retard. 

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