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11.04.2023

En bref

Date

11.04.2023

Contact

Alexandre Cavin
Secrétaire général

Lucie Engdahl
Responsable communication

Rencontre au Grand Conseil vaudois

Mardi 28 mars 2023, la Fedevaco s’est rendue au Parlement vaudois pour assister à la fin de la séance du Grand Conseil et échanger avec quelques député·e·s. L’occasion d’aborder les enjeux liés à la coopération au développement, au commerce équitable et de discuter ensemble du rôle des élu·e·s vaudois·e·s pour la solidarité internationale. Les échanges se sont poursuivis lors d’un apéritif informel composé de produits du commerce équitable.

Invitée par la Présidente du grand Conseil, Madame Séverine Evéquoz, à visiter le Grand Conseil, la Fedevaco et l’Association romande des Magasins du Monde (ASRO) ont eu l’occasion de se présenter et de répondre aux questions d’une délégation de député·e·s. Cette rencontre a été l’occasion de présenter le travail de la Fedevaco et de l’ASRO sous l’angle de l’article 71 de la Constitution vaudoise : L'État et les communes collaborent, avec les autres pouvoirs publics, les organisations et les entreprises concernées, à l'aide humanitaire, à la coopération au développement et à la promotion d'un commerce équitable[1].

La Fedevaco, garante de la bonne utilisation des fonds publics

Les échanges ont permis de clarifier les attentes de la Fedevaco vis-à-vis des député·e·s, à savoir le soutien de leur part au Postulat Meldem et plus généralement à l’augmentation des ressources allouées à la solidarité internationale. La plus-value de la Fedevaco a également été mise en avant : il ne s’agît pas d’un simple échelon supplémentaire. Bien au contraire, le travail de la Fedevaco en matière de partage des savoirs et de création de liens permet de maximiser l’efficience des fonds publics engagés dans les projets des organisations membres et ainsi d’augmenter l’impact des actions sur le terrain en faveur des populations défavorisées. De plus, c’est un modèle « bon marché » puisque plus de 86% des fonds vont effectivement aux activités des projets dans les pays partenaires. Le solde étant nécessaire pour répondre aux nombreuses exigences de qualité liées à la gouvernance des organisations et de redevabilité des projets cofinancés.

Le commerce équitable pour un développement durable

Lara Baranzini, porte-parole de l’ASRO, a présenté le commerce équitable comme moyen de soutenir les capacités de transformation et de production des paysan·ne·s et d’améliorer leurs conditions de vie, mais aussi de promouvoir une agriculture durable.  À la question de savoir si le commerce équitable ne concurrence pas les produits locaux, il convient de préciser que cela concerne traditionnellement les denrées qui ne sont pas produites en Suisse, telles que le chocolat, le café et les bananes en solidarité avec les paysan·ne·s du Sud. Mais aujourd’hui, il est nécessaire de rappeler que les problématiques qui touchent l’agriculture dans les pays du Sud sont partagées par la paysannerie suisse. Des réflexions actuellement sont en cours pour développer le commerce équitable Nord/Nord. En ce sens, le commerce équitable favorise l’autonomie des paysan·ne·s partout sur la planète, en leur garantissant un revenu décent.

Actuellement, le Canton de Vaud n’a pas de politique sur le commerce équitable, ni sur l’économie sociale et solidaire, contrairement à d’autres états comme la Belgique qui reconnaissent l’importance du commerce équitable pour la transition sociale et économique. Le Canton de Vaud pourrait donc devenir pionnier en la matière et servir d’exemple pour les autres collectivités publiques suisses.

En espérant que cette rencontre ait permis de susciter l’intérêt des élu·e·s pour ces enjeux. Affaire à suivre.


[1]Constitution vaudoise